Romance terminée, difficultés inévitables ?

Le 13/09/2024

Dans Réflexions

Tout était tellement parfait, fusionnel tant était intense l’impression de ne faire qu’un. Cette certitude, « c’est la bonne », ne pourra jamais changer. 6 mois, un an de paradis. Puis les bobos commencent à égratigner la belle image.
Ai-je fait quelque-chose de mal ? Qu’est-ce que je n’ai pas compris ?

La plupart du temps, deux prismes déforment les débuts d’une relation.

Le premier nous fait projeter sur l’autre l’imaginaire que nous avons développé depuis l'enfance, influencé ensuite par les stéréotypes de la société. Très souvent, l'autre est celle (ou celui) à qui nous pouvons faire porter le plus facilement ces habits qui ne lui appartiennent pas. Il est inévitable qu’un jour ou l’autre elle (il) veuille les retirer. Sa réalité apparait alors, plus ou moins éloignée de l’image que nous nous en faisons… Et les difficultés avec.
Le deuxième peut nous faire confondre amour et sexualité. Nous avons certes le pouvoir de transcender l’acte en y introduisant une dimension amoureuse. Mais comme nombre d’autres espèces, il n’est que l’aboutissement d’une physiologie programmée pour assurer notre pérennité. Alimentés par un déferlement d’hormones, désir et plaisir sont particulièrement puissants pendant les 6 à 18 premiers mois pour ne pas échapper à la mission. Assimiler la sexualité à l’amour tend un piège redoutable. Croire que ne plus vouloir faire l’amour (confusion entretenue par les mots) signifie qu’il n’y a plus d’amour génère d’immenses difficultés.

À l’issue de cette période commence une relation plus authentique pendant laquelle l’avenir va se décider. Soit nous laissons leur pouvoir à ces prismes déformants et il restera incertain. Soit nous comprenons leur emprise pour les dépasser ; voir et accepter la réalité de l’autre dans tout ce qu’il porte de beau et de sombre, prendre la mesure de notre sexualité.

Cet "effort" en vaut la peine car sur ces fondations se construit un amour qui traverse le temps...

Couple amour